Instantané 12 Sur le galbe de ton cil, je me suis posée En un clignement, ton élan m'a emporté Déposée sur le sol, je me suis renversée Petite perle d'âme, hâtivement délaissée Éloignée par le vent au large de tes pensées Un jour comme un autre, tu m'as inhumée Sacrifiant ma candeur au feu de tes opacités.
Instantané 11 Le calme s'est répandu dans la vaste étendue du monde, Silence du temps présent, Création inspirée. Que garderas-tu mon âme de cet océan de tranquillité ? Prévalence de tes chimères, au bord des trahisons. Divagation d'une vie face aux rivages de l'infini, Tes utopies bercées au bal de l'éphémère. Regarde ton être dans le miroir en reflet, Expression désuète de tes désirs démesurés, Sous le soleil brûlant, en chemin vers l'errance.
Instantané 10 A l'aube, j'ai frappé à ta porte et tu n'as pas ouvert A toutes les fenêtres, étaient accrochés des volets Attente dans la rosée que le jour s'éveille Absence en lettres de larmes s'est écrit sur mes lèvres Abondance des sentiments laissés en jachère Abandon des lendemains si frêles, par le vent emportés. Amie, trouveras-tu le chemin frais des idylles légères ?
Instantané 9 Où es-tu ? Où es-tu loin de mes mains, vides de toi ? Reviendras-tu soupirer dans mes rêves ? Au bord de la nuit, je me suis assise Le bois de l'escalier craqua sous les pas du chat Il me regarda de ses yeux d'acier, étonné Au temps suspendu, dansent les étoiles Mes yeux endormis, au jour qui s'éveille.
Instantané 8 Entrelacer nos ancres à l'anse des attachements Retenue des mots aux portes des réticences S'enivrer aux parfums délicats en mouvance Vénusiens comblés aux tendres effleurements. Ni sagesse, ni réserve, pour nos chairs enlacées Rythmes oscillants aux flux des effervescences Brasiers enflammés aux intenses incandescences, Nos corps ondulants dans les flots azurés.
Instantané 7 Au dehors, le rythme est suspendu au fil des empêchements. Le froid s'enchevêtre autour des jeunes bourgeons, déjà fleuris et pourtant si fragiles. Je me blottis au creux de ton cœur et respire en ta présence. Ô souffle, ne cesse pas de me bercer de tes douces ondulations !
Instantané 6 La vie dévale les jours et ne se retourne jamais. Devant soi, se trouve une grande ligne d'horizon qui nous laisse à penser que nous ne l'atteindrons jamais. Et pourtant, nous nous en approchons à chaque instant. Nous ne réaliserons jamais nos rêves, nous ne ferons que les dessiner dans la vallée de nos passions ! Déjà, le vent léger nous entraîne vers un ailleurs.
La page Instantanés est née le 6 mars 2020. Depuis, elle est alimentée au fil des jours.
Copie et diffusion non autorisées. Droits d’auteur réservés