Quelques pas sur le sable suffisent à changer le cours d'une vie ...
pour peu que d'autres y déposent leur empreinte..., en même temps !
A la grande table céleste, Cupidon rêvassait.
Il avait pris un peu d'embonpoint, en ces temps où les humains n'avaient guère
d'autres choix que de rester cloîtrés.
Lorsqu'il se leva de son trône nuageux, sa forme se refléta dans une goutte d'eau.
Il se retourna brusquement, pensant qu'il s'agissait d'un autre !
Deux mois sans labeur l'avait rendu tout potelé. De ses cheveux d'ange
jusqu'à ses ailes, le rond l'enveloppait.
Le coup de grâce arriva lorsqu'il tenta d'attraper son arc, devenu inaccessible.
Qu'à cela ne tienne, il retomba mollement sur son édredon et s'endormit.
Affligée de sa trahison, la goutte d'eau entonna un chant suppliant les nuages.
Les sons qu'elle émettait se composaient de braillements désaccordés
à force de côtoyer la terre où ce n'était, ni le bon moment, ni la bonne durée,
ni la force utile et suffisante qui aurait satisfait les hommes, tant préoccupés
par eux-mêmes.
Elle braya si fort, que des nuées de pluie se soulevèrent bruyamment et
devinrent si noires, si noires, qu'aucun oiseau ne resta à proximité.
Les voies du ciel se placèrent en rang serré et courbèrent leur cime, dociles.
Des millions de gouttes se déversèrent, réveillant Cupidon, bouleversé par
un songe, celui d'un élégant se mirant dans une rivière d'argent.
Ses ailes trempées avaient piètre allure, son archer pesait si lourdement,
qu'il bascula sur un nuage, où l'attendait la goutte d'eau pour lui parler.
"Cupidon, il est temps de t'éveiller, le travail t'attend en bas ! Les êtres
sont vides et creux dans leur cœur, condamnés à errer dans la vaste
plaine des larmes... ! Voici deux mois que tu dors sans cesse, va et
accomplis ta promesse !"...
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Tous les entre-deux la déconcertaient, la contraignant à pactiser avec ses instincts fougueux qui l’entraînaient sur des chemins tortueux. L’entre-deux eaux dans lequel il la laissait flotter, émiettait sa confiance
Au comptoir, tu m'as harponné de ton bleu si coloré Moi, si gênée, mes yeux fermés Puis, tout doucement, me suis risquée... Copie et diffusion non autorisées. Droits d'auteur
Justin, J'ai l'honneur de vous demander de m'épouser. Non pas que vous en soyez à l'origine, Mais il me semble que, depuis le temps où vous me scrutez, Il